Les entrepreneurs, lors de la création de l’entreprise ou pendant son exercice, peuvent avoir besoin d’un prêt bancaire pour financer un projet, acquérir du matériel, changer ou améliorer l’outil informatique par exemple. Dans un cas comme dans l’autre, et comme pour les particuliers, des critères sont nécessaires pour accorder ces financements d’entreprise et le dossier présenté doit donner le maximum d’informations pour la prise de décision.
Tous les documents nécessaires et requis dans le cadre de ces financements doivent être renseignés de façon scrupuleuse et doivent refléter au mieux les éléments mis en avant pour le projet. Le dossier doit permettre de fixer les éléments comptables, financiers et de donner des renseignements sur les perspectives de l’entreprise en vue de l’examen du dossier.
Que ce soit dans le cadre d’une création d’entreprise ou pour finaliser un projet de financement en cours d’activité, l’organisme bancaire examine la situation présente et à venir de la société pour obtenir les garanties nécessaires. Cette situation sera déterminante pour donner une réponse positive et s’engager auprès de l’entrepreneur. Lors de l’examen de ce dossier il sera conseillé des méthodes de financement qui seront déterminées en fonction des besoins et de la problématique précise de l’entreprise. Il est tenu compte du besoin en capitaux et de la méthode préconisée.
Pour la présentation du dossier, l’entreprise en création ou en activité devra suivre une méthode et une étude afin de rendre clairs les différents aspects abordés : quelles sont les étapes et les critères dans le cadre d’une part de la création et d’autre part dans une demande de financement en cours d’activité ?
Le prêt bancaire pour la création d’entreprise
Lors d’une création d’entreprise et pour obtenir un prêt, l’entrepreneur doit fournir un business plan afin de présenter les contours de son projet, les objectifs commerciaux et les points comptables et financiers. Le business plan doit être établi après une étude de marché rigoureuse qui donne une image du marché et de la concurrence dans le domaine choisi par l’entrepreneur. Le business plan doit préciser le contexte de la création et déterminer les cibles et la stratégie pour lancer et faire vivre la société.
Par ailleurs, il doit présenter également les objectifs financiers au travers d’un bilan prévisionnel et d’un compte de résultat également prévisionnel.
Le plan de financement d’une entreprise doit évaluer les besoins notamment en trésorerie et faire apparaître le taux de rentabilité dans le temps : il est demandé une prévision sur trois ans qui permet ainsi de juger de l’évolution de la société et de sa capacité de gestion. L’entrepreneur doit également fournir des garanties afin de couvrir les risques financiers en apportant, soit une caution personnelle, soit en proposant une hypothèque. Dans ce cas, comme pour les particuliers, le prêt est garanti par un bien mobilier, un immeuble ou un terrain. L’emprunteur a la possibilité aussi de mettre en hypothèque pour sa société un bien personnel. Pour la durée des prêts, la société peut demander un financement sur du court, moyen ou long terme. Un autre élément du business plan concerne l’équipe engagée dans le cadre de ce projet. En effet, les compétences, la formation et le management prévus sont autant d’atouts de réussite du projet et de sa viabilité.
L’emprunt bancaire en cours d’activité
En cours d’exercice, les sociétés nécessitent parfois de faire un emprunt bancaire. Il s’agit pour l’entreprise de pouvoir investir dans des locaux supplémentaires, dans du matériel ou pour engager une campagne de communication. Dans tous les cas, le dossier présenté doit à la fois montrer le bien fondé de la demande, mais surtout faire apparaître la solidité de l’entreprise dans le cadre des remboursements envisagés.
La banque va calculer la capacité d’endettement de la société et pour cela elle prend en compte les capitaux propres tels que le capital social ou les bénéfices non distribués. La banque prend en compte également les éventuels autres crédits en cours, leur montant ainsi que le solde restant à rembourser. Ce ratio d’endettement est généralement entre 30 et 40 %. Le bon ratio qui traduit la solvabilité de l’entreprise est calculé en faisant “capitaux propres divisé par l’endettement global”. Par ailleurs, est examinée la capacité d’autofinancement qui correspond à l’ensemble des ressources générées par la société et qui permettent d’assurer son financement.
Dans le cadre de cette demande d’emprunt, l’examen des bilans passés est requis ainsi qu’un bilan prévisionnel afin de s’assurer de la capacité concernant le remboursement. La banque tiendra compte de l’excédent brut d’exploitation. Ce point permet de juger de la rentabilité en comparant les revenus d’une part et les charges d’exploitation. C’est l’un des indicateurs les plus importants du compte de résultat de l’entreprise.
On le voit, que ce soit au moment de la création ou durant son activité, les sociétés ont la possibilité de se faire aider et donc d’investir et ce sont les dossiers présentés qui fourniront les éléments nécessaires à l’obtention d’un prêt. Ces dossiers doivent refléter le vrai visage de l’entreprise, ses compétences et ses capacités à réaliser les objectifs présentés qui se doivent d’être réalistes.